Au delà de l'aspect émotionnel que l'on peut comprendre, cet événement me fait me poser quelques questions.

  • Le politiquement correct doit-il être de mise dans le nom des communes & lieux-dits ? Auquel cas ne faut-il pas renommer Moncuq, Poil, Arnac-la-Poste et autres communes aux noms burlesques ?
  • Si ce lieu-dit était débaptisé, faudrait-il également renommer communes de Baigneux-les-Juifs (21), Juif (71), et Villejuif (94) sans parler des 31(*) lieux-dits comportant ce mot ?
  • Par égalité de traitement ne faudrait-il pas renommer les communes de Nègreville (50), Nègrepelisse (82) et les 150(*) lieux-dits comportant ce mot ?
  • A vouloir rebaptiser tout ce qui peut susciter l’interrogation, ne serions nous pas en train de céder à la tentation de la ré-écriture de l'histoire ? Oui certains de nos ancêtres ont eu des comportements immoraux, oui certains se sont livrés à l'esclavage ou au pogrom. Effacer la trace de leur action ne signifie-t-il pas en interdire la lecture aux générations suivantes ? Et dès lors comment empêcher que l’innommable et l'abject se reproduisent ? Pour moi, comme démontré par George Orwell dans "1984", dès que l'on commence à ré-écrire l'histoire on met le pied dans le totalitarisme.

(*) merci Gencom pour ces chiffres, le nombre total de lieux-dits doit être plus grand, Gencom étant un site collaboratif par nature encore incomplet